Le demi-format 135, c’est un peu comme acheter une pizza et découvrir qu’il y a une deuxième pizza cachée sous la première. Ou presque. Ce format, aussi appelé « half-frame » chez nos amis anglophones, est un format d’image où l’on divise un classique négatif 35 mm en deux. Résultat : chaque photo est deux fois plus petite que les classiques 24x36 mm, et un rouleau de film vous offre deux fois plus de clichés. Oui, 72 vues au lieu de 36, ou même 48 si vous êtes joueur avec un film de 24 poses. Pas mal, hein ?
Un peu d’histoire pour briller en société
Le demi-format a connu son heure de gloire dans les années 1960, une époque où tout ce qui était compact et pratique faisait rêver. C’est Olympus qui a frappé fort avec son Olympus Pen en 1959, un appareil génial imaginé par Yoshihisa Maitani (le gars qu’on aimerait tous avoir comme voisin). L’idée : rendre la photographie accessible à tous grâce à des appareils légers, simples et économes en pellicule. Parfait pour les vacances ou les amateurs fauchés.
Le concept a séduit un tas de fabricants, surtout au Japon, mais aussi ailleurs. Bien sûr, l’arrivée des appareils 35 mm compacts et, plus tard, du numérique a un peu poussé le demi-format dans l’oubli. Mais depuis quelques années, avec le retour en grâce de l’argentique, le demi-format fait un petit comeback. Vintage oblige !
Pourquoi s’y intéresser ?
Pour l’économie : Si vous avez déjà claqué une fortune en films et développement, le demi-format est votre ami. Chaque rouleau vous dure deux fois plus longtemps. Parfait pour les testeurs compulsifs !
Pour le style : Les images demi-format ont un grain particulier (ben oui, chaque image est deux fois plus petite, donc le grain est plus visible). Ça donne un charme rétro qui colle bien avec l’ambiance argentique.
Pour la narration : Avec le demi-format, vos photos sont verticales par défaut. Vous pouvez les agencer deux par deux, comme un diptyque, pour raconter une histoire. Une sorte de mini BD photo.
Pour voyager léger : Ces boîtiers sont souvent petits, légers et super discrets. Pas besoin de trimballer un tank comme un Nikon F !
Quelques boîtiers mythiques à explorer
Japonais (parce qu’ils dominent le game)
Olympus Pen F : Le roi du demi-format. Un design élégant, un viseur reflex (oui, un reflex demi-format !) et une qualité d’image impeccable.
Canon Demi : Une petite merveille simple et efficace. Il en existe plusieurs variantes, avec ou sans cellule pour la mesure de la lumière.
Ricoh Auto Half : Avec son remontoir automatique façon montre à gousset, il est aussi fun qu’efficace.
Allemands (quand même, ils sont là)
Robot Star 50 : Les Allemands ne font pas les choses à moitié, même pour le demi-format. Ce boîtier est robuste et parfait pour les technophiles.
Russes (le charme soviétique)
Chaika : Produit dans les années 1960, ce boîtier compact et rustique vous rappellera que l’URSS avait aussi des idées pour économiser de la pellicule.
Chinois (plus rares mais intéressants)
Seagull 203 : Un appareil modeste mais fonctionnel. Plus difficile à trouver, mais idéal pour les collectionneurs curieux.
Nouveaux boîtiers (oui, ça existe !)
Lomography Diana Mini : Ce jouet plastique moderne vous offre le choix entre demi-format et carré, avec un look kitsch qui plaira aux hipsters.
Reto Ultra Wide & Slim : Ultra léger, ultra simple, et parfait pour expérimenter sans se ruiner.
Les avantages et inconvénients, pour un novice
Avantages
Plus de photos par rouleau : Vous pourrez mitrailler comme un paparazzi sans trop culpabiliser.
Appareils compacts : Plus petits, donc plus faciles à trimballer.
Un look vintage garanti : Entre le grain marqué et le format vertical, vos photos auront du caractère.
Inconvénients
Grain amplifié : Sur des tirages grands formats, le grain peut devenir envahissant. À éviter si vous êtes un maniaque du détail.
Moins de lumière : Avec une surface d’image plus petite, vos images peuvent paraître moins nettes dans des conditions de faible éclairage.
Plus de développement : Vos labos risquent de grogner à l’idée de scanner ou tirer 72 vues.
Conclusion : pour qui, pourquoi ?
Le demi-format, c’est un peu comme un apéro dînatoire : léger, pratique, mais parfois frustrant si vous aimez les trucs costauds. C’est idéal pour les débutants qui veulent expérimenter sans se ruiner, pour les voyageurs minimalistes ou pour les amoureux des récits visuels. Alors, si vous trouvez un Olympus Pen ou un Chaika dans un vide-grenier, foncez. Et souvenez-vous : dans le monde du demi-format, chaque clic compte double.
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