Mesurer la lumière


T'as dégainé ton bon vieil appareil photo argentique, et là, bim ! La lumière, ton ennemi juré. Trop ou pas assez, elle te joue des tours et peut ruiner tes clichés. Mais t’inquiète, je te propose un petit guide pour dompter cette bête capricieuse.


1. La cellule à main : le chic rétro ou le luxe moderne


Les doyennes : Weston & Gossen

Si t’aimes le style vintage, une cellule à main Weston Master V ou une Gossen Sixtomat des années 60, c’est la classe. Ces petits bijoux mécaniques te permettent de mesurer la lumière incidente ou réfléchie, et ça, c’est pas rien. Le hic ? C’est lourd, c’est lent, et parfois capricieux. Mais, niveau look, tu fais des envieux.

- Prix : 50-150€ d’occasion.

- Avantages : Durable, pas besoin de piles pour certaines.

- Inconvénients : Pas super précis avec les films modernes.


Les cellules à main modernes : Sekonic

Pour les geeks de l'expo, Sekonic a tout ce qu’il te faut. Prends une L-308X-U (compacte, précise, et pas trop chère) ou si tu veux jouer dans la cour des grands, une L-858D avec mesure flash et spot intégré. Là, t’es calé comme un pro.


- Prix : 150€ pour les modèles de base, jusqu’à 700€ pour les plus avancés.

- Avantages : Précises, polyvalentes, compatibles lumière continue/flash.

- Inconvénients : Faut lire le manuel, et les menus peuvent être un peu fastidieux.

 

2. L’application sur smartphone : la tech au bout des doigts

Pas envie de trimballer du matos ? Télécharge une app comme Light Meter ou myLightMeter PRO sur ton téléphone. Ça te file une mesure rapide via la caméra ou le capteur de lumière.

- Prix : Gratos ou quelques euros.

- Avantages : Léger (bah oui, c’est ton téléphone), rapide, et facile à utiliser.

- Inconvénients : Moins précis en basse lumière, dépend de la qualité de ton téléphone.

 

3. La règle Sunny F16 : la débrouille old-school

Pas de matos ? Pas de souci. La règle Sunny F16, c’est l’arme des puristes. En plein soleil ? Tu mets ton diaph à f/16 et tu cales la vitesse sur l’ISO de ton film (par exemple, 1/100s pour un film ISO 100). Nuages ? Tu ouvres d’un cran ou deux.

- Prix : 0€, juste un peu de cerveau.

- Avantages : Toujours disponible, super rapide.

- Inconvénients : Pas précis en conditions complexes.


4. Les petites cellules TTArtisans ou Doomo : le minimalisme chic

Ces mini cellules se posent sur le sabot de flash de ton boîtier. T’as un écran LED ou une aiguille qui te donne l’expo. Facile, non ?

- Prix : 50-100€.

- Avantages : Compact, léger, bon look rétro; elles se rechargent sur l'usb.

- Inconvénients : Pas hyper précis dans les scènes très contrastées.

 

5. Les spotmètres : la Rolls des mesureurs

Le spotmètre, c’est le top pour mesurer une zone précise de ta scène. Prends un Pentax Spotmeter V ou un Minolta Spotmeter F si tu veux faire du paysage ou du portrait comme un pro.

- Prix : 200-500€ d’occasion.

- Avantages : Mesure ultra-précise, idéal pour les scènes à haut contraste.

- Inconvénients : Gros, lourd, et pas super discret.

 

6. Le calculateur d’exposition Ilford : la version papier

Ilford propose un disque à imprimer qui te file les bons réglages selon la lumière. Un peu comme un vieux GPS qui te guide à l’ancienne.


- Prix : Gratos (faut juste de l’encre pour l’imprimante).

- Avantages : Autonome, pas besoin de piles ou de réseau.

- Inconvénients : Pas ultra précis, et faut jongler avec les valeurs.


7. Le "pif" : l’intuition de l’artiste

Enfin, pour les plus braves, y’a le "pifomètre". Tu observes la scène, tu sens la lumière, et tu ajustes en fonction de ta connaissance du film. Avec un peu d’expérience, tu peux vraiment t’en sortir (et te la péter).

- Prix : Ton expérience et un peu de culot.

- Avantages : Libérateur, zéro matos.

- Inconvénients : Peut conduire à des ratés mémorables.



En conclusion

Peu importe ton style, que tu sois un geek de la mesure ou un poète de l'argentique, y’a une méthode pour toi. Alors, attrape ton boîtier, choisis ta méthode, et pars à la conquête de la lumière. Promis, même tes ratés auront du charme !

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