Choses à éviter (au minimum...)

 

 

Ce qu'il ne faut surtout pas faire avec ton appareil photo argentique (et pourquoi tu devrais éviter de le faire)

Ton petit bijou à rouleaux qui te fait passer pour un artiste sensible aux belles choses et au grain parfait…Mais avant de te prendre pour un photographe de génie, il y a quelques grossières erreurs que tu ferais bien d'éviter. Crois-moi, ton reflex, ton point-and-shoot, et ton portefeuille te remercieront.

Les faux pas avec ton appareil photo argentique : tout ce qu'il ne faut surtout pas faire (sous peine de pleurer en développant tes pellicules)


Ouvrir le dos du boîtier avant de rembobiner la pellicule

Le classique des classiques. On t’a offert un vieux Canon AE-1 ou un Nikon F, et paf ! En pleine séance photo, tu ouvres l’arrière pour "voir où en est la pellicule". Bravo, tu viens de griller 36 poses au soleil. Résultat ? Une magnifique série de clichés blancs comme neige.

👉 Le bon geste : rembobine toujours la pellicule AVANT d’ouvrir le dos. Si tu veux vérifier la pellicule, utilise cette petite fenêtre (s’il y en a une) ou écoute les clics.


Forcer quoi que ce soit, jamais de la vie.

Tu sens que ça coince ? Pas de souci, on force ! Et là, bim, tu arraches la languette ou pire, tu fous en l’air la mécanique interne. Bravo l’artiste.

Rembobiner la pellicule à la sauvage. "Ça va plus vite si je tire directement dessus." Non, ça ne va pas plus vite. Ça va surtout finir par arracher ta pellicule ou abîmer les engrenages du rembobineur. Fais ça calmement, manuellement, avec amour.

La pellicule ne s’enroule pas bien ? Résiste à l’envie de forcer comme Hulk. Si ça coince, c’est probablement mal enfilé. Force un peu trop et tu risques de casser l’enrouleur, ou pire, de déchirer ta précieuse pellicule.

Le dos du boîtier ne ferme pas ? Là encore, inutile d’appuyer comme si c’était la porte d’une valise trop remplie. Vérifie simplement si la pellicule est bien calée. Sinon, prépare-toi à pleurer sur tes photos surexposées.

👉 Le bon geste : si ça bloque, arrête tout. Vérifie que la pellicule est bien engagée et que l’avance est libérée. Et sois doux, ce n’est pas une course de bras de fer.


3. Toucher l’objectif avec tes doigts gras

Tu viens de finir une pizza et tu veux changer d’objectif ? Mauvaise idée. Tes empreintes digitales vont transformer ton optique en galerie d’art abstrait. Tu viens de manger des chips et tu veux "juste régler l’objectif" ? Mauvaise idée, Sherlock. Les traces de doigts pleines de gras et de sel, c’est l’ennemi juré des lentilles. À moins que tu ne veuilles des flous artistiques non contrôlés, tiens-toi loin de la surface vitrée avec tes paluches.

👉 Le bon geste : nettoie-toi les mains et utilise un chiffon microfibre ou une poire soufflante pour dépoussiérer l’objectif. Pas de T-shirt, même si tu penses que c’est "juste un coup rapide".




4. Le nettoyage : ni trop, ni n'importe comment ; nettoyer l’intérieur du boîtier avec un coton-tige ou pire, un aspirateur...

T’as vu une petite poussière sur le miroir ? Tu te dis qu’un coup de coton-tige ou d’aspirateur va arranger ça. Spoiler : non. Tu risques de rayer le miroir ou de désaligner les pièces.

Le miroir du reflex ? Ne JAMAIS toucher, ni même souffler dessus comme si tu voulais faire disparaître une bougie. Ces petits miroirs sont hyper fragiles et se rayent au moindre faux pas.

Le dépoussiérage du boîtier ? Utilise une soufflette, pas ta bouche. La bave accidentelle, ça n’a jamais arrangé personne.

Les produits chimiques ? À éviter, sauf si tu veux transformer ton appareil en sculpture moderne.

👉 Le bon geste : utilise une soufflette pour enlever la poussière. Pour le miroir, touche-le uniquement si c’est indispensable, et avec des outils spécifiques.


5. Changer l'objectif n'importe où, dans une tempête de sable, sur la plage...

Envie de jouer les aventuriers en plein désert ? C’est mignon, mais changer d’objectif au milieu de la poussière, c’est condamner ton boîtier à une retraite anticipée.

Changer d’objectif en pleine tempête de sable ou sur une plage venteuse, c’est une idée aussi brillante que de faire du parachute sans parachute. Les grains de sable et la mécanique interne de ton appareil ne sont pas amis. Ils ne le seront jamais.

👉 Le bon geste : trouve un endroit à l’abri du vent, fais ça rapidement, et garde ton dos au vent (cette recommandeation vaut aussi pour la pluie, la neige, la grêle, les pluies de sauterelles...)


6. Remonter l’obturateur à la bourrin

Certains appareils, comme les moyens formats, demandent une manipulation manuelle pour remonter l’obturateur. Si tu forces ou que tu fais ça à l’arrache, bonjour les pièces cassées.

👉 Le bon geste : suis les instructions du manuel. Va doucement. Ces appareils ont plus d’années au compteur que toi.


Démonter le boîtier pour "voir comment ça marche"

Tu te sens l’âme d’un horloger et tu veux voir ce qu’il y a dans ton Rolleiflex ou ton Leica ? Une fois démonté, bonne chance pour tout remettre en place. "Et si je nettoyais l’intérieur du boîtier ? Ça ne doit pas être bien compliqué…" Stop tout de suite. Sauf si tu veux que ton appareil ressemble à un puzzle incomplet. Ces petits engrenages et ressorts ne sont pas là pour rigoler, et un faux mouvement peut flinguer ton mécanisme.

👉 Le bon geste : ne touche pas à la mécanique interne. Si ton appareil a un problème, confie-le à un réparateur spécialisé.


Croire que ton appareil est incassable.

Spoiler : il ne l’est pas. Oui, les appareils argentiques sont costauds, mais les reflex, par exemple, détestent les chutes. Donc, toujours mettre la sangle. Tu ne veux pas entendre ce sinistre "crac" qui brise ton cœur (et ton budget).


Laisser ton appareil vivre sa vie sans protection, stocker l’appareil dans une cave humide ou au soleilPas de sac ?

Pas de housse ? Tu veux que ton appareil finisse avec un filtre de poussière incrusté ou des rayures sur le boîtier ? Le sac, c’est ton meilleur pote.

Le soleil en direct ? Laisse ton reflex face au soleil trop longtemps, et tu risques de cramer l’obturateur. Ton appareil n’est pas un miroir à bronzer.

Une cave, c’est parfait pour faire vieillir du vin, mais pas ton appareil. Et l’abandonner sur la plage sous le soleil, c’est pareil : adieu la mousse interne et bonjour les champignons dans l’objectif.

👉 Le bon geste : range ton appareil dans un endroit sec et tempéré, dans une housse ou un sac photo avec des sachets anti-humidité.


Photographier sans vérifier les piles (ou sans piles)

Tu appuies sur le déclencheur, mais rien. Ah, les piles ! Ces petites traîtresses qui te lâchent toujours au pire moment.

👉 Le bon geste : vérifie les piles avant de partir. Garde-en une paire de rechange dans ton sac.


Zapper les réglages parce que "l’argentique c’est automatique, non ?"

Erreur fatale. L’argentique ne pardonne pas les approximations. Si tu ne règles pas la vitesse, l’ouverture et la mise au point, tu risques d’avoir des photos floues, sous-exposées ou surexposées.

👉 Le bon geste : prends le temps d’apprendre les bases. Et souviens-toi, ton meilleur ami, c’est la lumière.


Stocker les pellicules n’importe comment

Tu laisses tes pellicules dans la voiture en plein été ou dans un tiroir près du radiateur ? Adieu contraste et couleurs.

👉 Le bon geste : conserve-les au frais, idéalement dans le frigo (pas le congélateur).


Essayer d’ouvrir une cartouche de pellicule avec un couteau suisse

Pourquoi ? Juste pourquoi ? Surtout si tu ne sais pas ce que tu fais.

👉 Le bon geste : investis dans un extracteur de film, ou fais ça proprement avec une méthode éprouvée.


Ne pas tester son appareil avant une sortie importante

Tu pars photographier un mariage ou des vacances de rêve sans vérifier si tout fonctionne ? Malheur.

👉 Le bon geste : fais toujours une pellicule test avant un événement important.


Oublier les piles.

Les petits reflex automatiques et les point-and-shoot adorent les piles. Et si tu les laisses à l’intérieur pendant des mois, devine quoi ? Elles coulent. Résultat : des contacts oxydés, et ton appareil te dira bye-bye.


Ignorer l'importance de la température.

Ton appareil n’aime pas :

Les températures extrêmes. Le froid peut durcir les graisses internes et figer les mécanismes, et la chaleur peut faire fondre des parties sensibles.

Les chocs thermiques. Passer du glacier à ton salon chauffé à 25°C sans attendre ? Bonjour la condensation. Et sur la pellicule, c’est la cata.


Conclusion : un peu de bon sens.

L’argentique, c’est magique, mais c’est aussi fragile. En gros : manipule avec délicatesse, nettoie avec parcimonie, et respecte ses limites. Si tu veux que ton appareil te suive longtemps, traite-le comme un trésor (et pas comme un vieux jouet). Voilà, tu as maintenant toutes les clés pour éviter les catastrophes avec ton appareil photo argentique. Traite-le bien, et il te le rendra avec des clichés incroyables (ou au moins potables).

Et surtout, amuse-toi. C’est ça le plus important. 🎞️


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