Guide de survie pour l'achat d'un appareil photo argentique d'occasion (sans te faire avoir)
T’es tombé sur un vieil appareil photo argentique à la brocante ? Jackpot… ou pas. Entre la pépite vintage et le presse-papier hors d’usage, y’a un monde. Suis ce guide, et tu sauras si tu fais affaire avec un trésor ou une relique inutile.
Mécanique ou électronique : deux mondes à part
- Boîtiers mécaniques : Fonctionnent à l’huile de coude et à la magie des ressorts. Ils n’ont besoin de piles que pour la cellule de lumière. Exemple : Nikon F2, Pentax K1000. Leur gros atout ? Pas de circuits électroniques = moins de pannes sournoises.
- Boîtiers électroniques : Dépendent de circuits imprimés et de batteries pour fonctionner. Si l’électronique grille, c’est la cata. Exemple : Canon AE-1, Minolta X-700.
💡 Pro tip : Plus un boîtier est mécanique, plus il est fiable sur le long terme. Un boîtier électronique, c’est un peu comme un smartphone : à un moment, ça rend l’âme sans prévenir.
Comment interroger le vendeur (et lire entre les lignes)
- « Il fonctionne parfaitement ! » = _Méfie-toi_. Demande s’ils l’ont utilisé récemment. Si la réponse c’est « Je l’ai hérité » ou « Trouvé au grenier », sois vigilant.
- « La cellule est un peu capricieuse… » = Traduction : elle est morte. Prévois de shooter en mode manuel ou avec un posemètre externe.
- « Le rideau a l’air lent » = Fuite de lumière ou rideau fatigué. Pénible à réparer.
Si le vendeur hésite ou semble évasif, c’est mauvais signe. Demande si tu peux tester l’appareil sur place. Si on te dit « non », c’est louche.
Les points clés à vérifier comme un pro:
1. Le format de pellicule
- 35 mm (le classique) : Facile à trouver. Idéal.
- 120 mm (moyen format) : Top qualité mais cher.
- Obsolètes (126, 110, APS…) : Bonne chance pour trouver des pellicules et les faire développer. À fuir sauf si tu collectionnes.
2. Les batteries
Vérifie si l’appareil en nécessite. Les modèles anciens utilisent souvent des piles au mercure aujourd’hui interdites. Si c’est le cas, il existe des adaptateurs ou des solutions de remplacement, mais c’est pas l’idéal.
3. Les vitesses d’obturation (Test à l’oreille, oui, t’as bien lu)
- Armes l’appareil, puis déclenche à différentes vitesses (1s, 1/60s, 1/500s…).
- À l’oreille : Une différence nette doit s’entendre entre les vitesses lentes et rapides. Si tout semble identique, mauvaise nouvelle : l’obturateur est paresseux.
4. L’état de l’objectif
- Regarde à travers en visant une lumière : Pas de champignons, pas de rayures = bon signe.
- Tourne les bagues (mise au point, diaphragme) : Ça doit être fluide, sans craquement.
5. Rideau d’obturation
- Arme, déclenche sans objectif. Vérifie qu’il s’ouvre et se ferme complètement et uniformément. Pas de trous, pas de grippage.
6. Test du miroir (pour les reflex)
- Vérifie qu’il se lève et redescend correctement. S’il reste coincé, c’est un problème.
Les marques et modèles à surveiller
- Canon AE-1 : Très populaire, mais l’électronique est parfois capricieuse.
- Pentax K1000 : Un tank. Si ça marche pas, c’est qu’il a servi de marteau.
- Minolta X-700 : Excellente optique, mais souvent des soucis d’alimentation.
- Leica : Si tu en trouves un à bas prix, c’est soit un faux, soit le vendeur n’a pas Internet. Cher, mais increvable.
Défauts récurrents
- Rideaux collants sur les boîtiers mécaniques.
- Cellules de lumière mortes.
- Condensateurs grillés dans les électroniques. Réparer ça, c’est galère et coûteux.
Réparabilité : le gros hic
Tu veux un scoop ? Réparer un vieil argentique, c’est quasi mission impossible pour un particulier. Les pièces détachées sont rares, et les réparateurs sont des espèces en voie de disparition (et chers). Donc si c’est cassé, pars du principe que c’est irrécupérable.
En résumé : ne te fais pas pigeonner
- Teste toujours l’appareil : Prends ton temps. Si le vendeur est pressé, c’est louche.
- Prends un modèle
répandu : Les K1000 et Nikon F, c’est du sûr.Mais ca ne court pas les étalages...
- Fais gaffe aux formats de pellicules et à l’électronique.
Et surtout, rappelle-toi : un appareil photo argentique d’occasion, c’est un peu comme un rendez-vous sur une appli. Parfois, tu tombes sur une merveille. Souvent, c’est juste une déception emballée dans une belle coque.
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